Avalanche
permanente
De tous
temps il en a été ainsi.
Une
épreuve qui se présente comme un festin.
Une
avalanche permanente
qui
charrie les corps dont personne ne veut plus.
Épreuve
de sel et de feu,
presque
divine dans sa barbarie.
A la
recherche d’un absolu,
elles
finissaient toutes par se briser les ongles
sur un
point d’interrogation à l'envers.
Avalanche,
recroquevillée
à un doute
qui n’en
finit pas de défier les courbes les plus sensuelles
pour finir
sur ce point qui est plus que final.
Avalanche,
affaire
d'un homme et d'un seul,
mendiant
de l’amour,
bossu de
la représentation,
il pouvait
parfois l’être, un instant durant,
avant de
resserrer les rangs
de son
amour propre et de mordre allègrement
dans la
bouche de celle qui s’offrait ainsi à lui.
Avalanche
constante et immuable.
Les
accalmies viendraient peut être avec un autre que lui.
Après.
Avalanche,
partout et
nulle part à la fois.
Aujourd’hui,
par exemple.
Sans
raison apparente de s'affaiblir.
Avalanche
d’incertitude,
triste
destin pour une neige si pure,
au
ralenti,
on la voit
déferler en dépit du bon sens,
emportant
sur son passage ceux qui attendent encore.
Un
déséquilibre qui durera ce que dure une éternité.