vendredi, juillet 20, 2012

Avalanche permanente


Avalanche permanente


De tous temps il en a été ainsi.
Une épreuve qui se présente comme un festin.
Une avalanche permanente
qui charrie les corps dont personne ne veut plus.

Épreuve de sel et de feu,
presque divine dans sa barbarie.
A la recherche d’un absolu,
elles finissaient toutes par se briser les ongles
sur un point d’interrogation à l'envers.

Avalanche,
recroquevillée à un doute
qui n’en finit pas de défier les courbes les plus sensuelles
pour finir sur ce point qui est plus que final.

Avalanche,
affaire d'un homme et d'un seul,
mendiant de l’amour,
bossu de la représentation,
il pouvait parfois l’être, un instant durant,
avant de resserrer les rangs
de son amour propre et de mordre allègrement
dans la bouche de celle qui s’offrait ainsi à lui.

Avalanche constante et immuable.
Les accalmies viendraient peut être avec un autre que lui.
Après.

Avalanche,
partout et nulle part à la fois.
Aujourd’hui, par exemple.
Sans raison apparente de s'affaiblir.

Avalanche d’incertitude,
triste destin pour une neige si pure,
au ralenti,
on la voit déferler en dépit du bon sens,
emportant sur son passage ceux qui attendent encore.

Un déséquilibre qui durera ce que dure une éternité.

Païen


Païen

Quand Dieu s'est présenté à moi, je n'ai pas eu la force de le repousser.
Je n'étais pas prêt et c'est pour cela que je ne me suis pas méfié.
J'ai accepté en moi la divine parole parce que je ne suis qu'un païen.
Un dieu de plus, un dieu de moins,
je pensais que le lendemain,
il ne resterait que moi.

Tout comme la voix de l'Ecclesiaste, je laisse entrer en moi la volonté de celui qui sait. Celui qui tient en ses mains le poids des échecs du passé et le reflet des erreurs à venir. Dans ma tête, comme un ciel d'interrogations qui se taisent une à une. Je m'agenouille à nouveau, prêt à accepter en moi le glaive de Dieu, Celui qui parle quand les larmes ne font que commencer. Je crois l'entendre à nouveau comme l'écho d'une voix dans une pièce qui jouxte la mienne, je tends l'oreille. Rien n'a changé.

«C'est d'abord ton corps que je dois briser.
Regarde bien ce que je te fais,
pauvre païen
et retiens la leçon
et va porter la Bonne Nouvelle.»

Longtemps, je me suis interrogé. Pourquoi ne parle t'il pas avec Ses croyants? Pourquoi nous a t'il abandonné Son Temple? À ces questions, il ne répond surtout pas. J'ai beau insister, il se tait et ne prend la parole que lorsque je m'y attends le moins. Voilà ce qui attend ceux qui viennent après. Ceux qui n'ont pas fait parti des premiers. Mais comment pouvais-je croire? Nous n'étions pas prêts pour lui et manifestement Il ne nous a pas pardonné.

Et pourtant je m'acharne à lui parler de moi, des malheurs que je rencontre tout autour de moi. Le mécontentement est grand dans les champs. Je lui ai parlé de Bar al Ahkba. Là aussi, il n'a rien dit ce qui n'est pas bon signe. Je luis parle aussi des prophètes qui se multiplient et qui clament que son Temps est venu, que Son Règne s'approche. Mais rien ne me laisse croire qu'Il approuve quoique ce soit. À la place il dit:

«Tout a changé,
La Loi doit être renouvellée,
l'Alliance confirmée.
Le païen doit se plier à ma volonté avant qu'il ne soit trop tard.
Rien n'a changé.»

Tout me semble avoir déjà eu lieu et sans cesse l'écho de Sa Voix résonne comme le poids d'une pierre que l'on lancerait dans un puits sans fond. Il est grand temps que je reprenne ma route. Retournez chez vous, abandonnez les vôtres, vendez vos biens et rejoignez moi avant que ma chanson ne soit finie.

Sans titre 3


Sans titre 3

Il n'y a rien de plus facile au monde
que de tomber amoureuse d'un étranger
car ce que je ne comprends pas,
je ne peux qu'aimer.

Comme les langues qui ne veulent rien dire,
les gestes qui semblent incongrus,
les gestes qui sont déplacés
sauf si on ne cherche pas à les interpréter.

De là,
il n'y a qu'un pas.
D'ici le précipice
est presque envisageable.

Il n'y a rien de plus facile au monde
que de quitter la personne qui vous aime vraiment
car ce qui est acquis
ne peut qu'être néfaste.

Comme les armées qui se mettent en marche,
les généraux qui ne savent pas qui attaquer,
les généraux qui veulent demander pardon
sauf si on les laisse continuer.

De là,
il n'y a qu'un pas.
D'ici le précipice
est presque envisageable.

Les enfants damnés


Les enfants damnés

Hier, je suis allé m’asseoir sur les rochers qui surplombent la rivière où nous avions l'habitude de jouer lorsque nous étions enfants. Il n'a pas fallu cinq minutes pour que je commence à me souvenir. C'est le mouvement hésitant de l'eau entre les pierres, le poids des feuilles dans les arbres qui ne demande qu'à être soulagé. Je ne saurais trop dire comment mais ta voix m'est revenue comme le jour où je t'ai vu pour la dernière fois. À l'époque tout était déjà joué, nos chemins presque définitivement tracés. Je ne sais pas où je trouvais le courage de te regarder encore droit dans les yeux mais c'était le cas. Même avec toi, je faisais semblant.

Pourtant ma place n'est pas ici. Toi non plus, tu n'es pas là. Cela fait longtemps déjà que tu ne viendras plus à la rivière ni où que ce soit d'autre d'ailleurs. Si je suis ici, c'est presque par pénitence, dans le plus grand secret, toujours dans le plus grand secret, personne ne doit savoir que je pense encore toi. Ce que le monde a besoin de savoir de moi, c'est que tout va bien et que je vais bientôt sortir un disque qui va faire un malheur. C'est mon tour, frérot. Je commence à comprendre tout ce que tu m'as expliqué sur Ferlinghetti et les autres. Désormais, lorsque j'écris les paroles de mes chansons, je sais que j'ai le bon angle d'attaque lorsque je me dis que ça pourrait te plaire. Je passe des heures à froisser les mots, à déchirer les pages et puis quand je n'y pense plus, ça vient tout seul, en cinq minutes tout au plus. Merci mon frère. Il ne faudra pas trop m'en vouloir mais là j'ai encore besoin de toi car la dernière chanson de l'album, c'est toi et moi, les frères damnés.

«Après toutes ces années passées à prêter l’oreille à tout ce qui se dit sur moi. Cherchant à quel moment on en finirait par te retrouver. Et moi, tentant de rester ouvert à toutes les possibilités.
M'érigeant en véritable vague oscillante au dessus de ce que je voulais vraiment être. Rester aussi amoral qu’une tombe païenne. Vivre à rebours, à double contretemps. Louper volontairement le coche quitte à le retrouver plus tard. Voir qui m’attend à l’angle de la rue. Vivre comme toi mais sans toi».

Il est déjà temps que je m'en aille. Je sais déjà comment je vais m'en sortir, enfin je crois. Un grand éclat de rires fera amplement l'affaire.

Musique à usage personnel: Utopia par Goldfrapp


Musique à usage personnel: Utopia par Goldfrapp


J'imagine bien souvent une longue étendue de terre de blanc vêtue. Un empire aveuglant, se refusant à se soumettre aux divers impacts de la rétine. A la violence de la couleur, on peut préférer l'absence de choix.

Car c'est ainsi que l'on naît. Sans choix. La corde déjà au cou, au cas où. On n'a pas besoin de monstre qui nous pourchasse dans les moindres recoins. Le monstre est déjà en nous. Dès le début, nous sommes le monstre que nous craignons le plus au monde.

C'est pour cette raison que nous avons besoin d'utopies, de nations toutes entières consacrées à nous délivrer de nous mêmes. Un immense monde blanc dans lequel l'ombre ne trouvera jamais d'air pour respirer.

C'est ainsi que le mystère perdure. Jour après jour, à grande peine parfois. La musique ne peut qu'aider même si elle porte en elle toutes les velléités possibles et imaginables d'en finir une bonne fois pour toutes avec cette mascarade ennuyeuse. Et le mystère qui n'en finit pas d’égrener ses longues lettres de créance comme un prestigieux ambassadeur vénitien à la cour de Philippe II, un ambassadeur, bien sûr, que personne n'écoute. On préfère sans doute écouter un peu de musique?

La musique qui parcourt les espaces impossibles. Pas un son qui ne me rappelle ce que j'étais avant. Pas une voix qui ne me force à contempler ce que je suis devenu. Et après on s'étonne à la vue de mon univers fasciste, mes slogans répétés à l'infini, les affiches de propagande qui n'ont qu'un seul but. M'effacer du paysage. Encore un peu de courage et j'y suis.

mercredi, juillet 11, 2012

Effrayé


Effrayé

Quand on a peur
on se rattache à n'importe quoi.
Ce qui passe par la main,
un chapelet,
un livre,
une chanson.

Une chanson qui en appelle une autre.
Comme quand on était enfant,
que le jour quittait lentement notre chambre
et qu'il fallait se mettre à conjurer le sort.

Un peu plus de lumière dans le couloir
mais aussi,
ces mots répétés inlassablement.

Je n'ai pas peur du noir
c'est lui a peur de moi.
Je ne crains pas le poids de l'ombre
dans l'encadrement de la porte,
je suis déjà ailleurs,
là où on ne me rattrapera pas.
Et ainsi de suite jusqu'à ce que le mur du sommeil
se limite à un tendre voile posé sur mon esprit.

Quand on a peur,
c'est un voyage sans fin
passé à reconter le nombre des pas
que l'on laisse derrière soi.

Quand on a peur
c'est le visage d'une femme
que l'on visite sans se presser
et qui d'un mot sait retisser l'ordre des choses.

Je n'ai pas peur du noir
car il vit en moi.
Je n'ai pas peur du noir
quand il revêt ma peau
et parle par ma bouche.

Je n'ai pas peur du noir
car c'est lui qui a peur de moi.

Musique à usage personnel: Lifeguard sleeping, girl drowning par Morrissey


Musique à usage personnel: Lifeguard sleeping, girl drowning par Morrissey

Il ne suffit pas de savoir que quelqu'un va nécessairement se noyer sous vos yeux dans la minute qui suit pour se lever et tenter d'empêcher l'irrémédiable. Il y a trop de choses à faire, trop de prétextes pour passer à côté de l'essentiel et puis, après tout, a t'on vraiment envie de savoir?

On préfère sans doute se remémorer les éclats du dernier samedi soir. Comme un océan qui se déverserait toujours exactement au même endroit. La même veste, la même chanson avant de sortir. Un dernier coup de fil pris au vol. Le même bar, les mêmes blagues, les mêmes femmes flétries. Et toujours cette envie d'être enfin un homme sans toutefois savoir de quoi il s'agit exactement. Encore une superbe défaite qui se profile à l'horizon tout comme ses nuages paresseux au delà des flots.

Et cette fille à qui on a parlé hier soir. Une légère éclaircie dans un ciel alcoolisé au possible. Des mots, des vrais et un sourire. Arraché comme on étripe un animal pour en tirer la plus belle pièce de viande. Cet espoir que l'on n'ose formuler à haute voix de peur qu'il ne se réalise jamais, ne plus être seul, ne plus avoir à se supporter à longueur de journée. Partager quelque chose, ne serait ce que l'ennui qui nous guide pas à pas vers cette plage.

Aujourd'hui. Cette fille et moi. Cette fille au sourire triste et moi jouant sur un terrain qu'il ne connaît pas. Et cette fille qui s'en va nager au loin. Et moi qui la suit des yeux pensant à toute autre chose. Et ce point au large qui s'arrête. Ce corps qui ne bouge plus. Cette fille qui est en train de se noyer sous mes yeux et moi qui accepte ce fait comme j'accepte les rayons de soleil qui percent doucement le ciel.

J'aurais du le savoir. J'aurais du m'en douter mais je ne fais rien. Je pense déjà à samedi prochain.

Rêve d'un enfer possible


La première chose que l'on ressent,
dans ce rêve en particulier,
est la sensation grandissante
d'une chaleur qui ne fait que commencer.

Le réel n'a plus qu'à s'assouplir,
l'ascension peut commencer.
Car l'Enfer ne se cache pas dans les entrailles de la Terre.

Ô surprise,
ce protagoniste si sûr de lui,
suivant un chemin de terre
s'élevant lentement
à travers d’innombrables circonvolutions.
Ce n'est pas moi mais bien toi.
Un peu de vertige
mais surtout la confiance que l'on reporte
dans le monde onirique,
ce rêve est bel et bien réel.

La terre,
tout en bas,
a des allures de paysages fracassés,
un tableau de Caspar Friedrich,
je ne saurais dire,
car j'approche des Portes.

C’est un rêve d’un enfer possible.
Ce n’est pas la première fois
qu’il fait ce rêve car il y a des rêves qui ne vous lâchent jamais.
Il a souvent rêvé qu’il descendait le long d’un chemin,
en pente,
en spirale,
vers ce qu’il faut bien appeler l’entrée de l’enfer.
Mais aujourd'hui, il s'élève.

Il se réveille.
Pas de soubresauts.
Juste la musique qui continue à jouer.
L’enfer est donc possible
mais à quoi le reconnaît-on?

Rien ne rentre, rien ne sort.


Rien ne rentre, rien ne sort.
Aucune fissure apparente qui donne sur l’intérieur.
Les orbites vides le cœur d’un mort.
Pas de place, non plus,
pour s’entendre penser,
comme des voix qui viennent du couloir
et qui s’estompent une fois que la porte se referme.
Rien n’est dit.

Ou alors, c’est à quelqu’un d’autre de le dire,
un chanteur qui parle de Jack l’éventreur, par exemple.

Comme en suspens,
comme en un point perdu
vivant quelque part au dessus de lui-même,
un point perdu sur le mur,
au dessus du cadre du miroir.

Rien ne rentre, rien ne sort,
pas à cette heure en tous cas,
pas en ce lieu.

Ce soir se donne un concert,
dans une clairière ou en plein Paris,
pas de doute il est l’heure
de ne plus douter et de s’avancer
au bras de sa mère et de se mettre à pleurer.

Voyeur


Voyeur

Car il n’est pas question de meurtre,
de la même façon
qu’il n’est pas question d’acte gratuit.
Mais êtes vous à même de le comprendre?
Est-ce donc là la seule chose que la vie vous a appris?

Cet acte,
auquel vous assistez,
est comme une chanson douce et glacée.
Aussi lentement que possible,
je l'accompagne vers la fin,
tel est le prix de la création.

Si je suis un voyeur
c'est parce que mes yeux me forcent à voir.
Vous me forcez à voir.
Le vol des oiseaux dans le ciel,
le sang qui coule après un acte de folie.

Je n'ai même plus besoin de scalpel
pour savoir ce qui est vrai ou ne l'est pas.
Il me suffit juste d'enfiler mon tablier
et les corps se mettent à me parler.

Si je tremble
c'est parce que la beauté a un mouvement
si particulier.
Si je crée
c'est parce que ce cadavre l'exige.

d'après une chanson de David Bowie.

dimanche, juillet 01, 2012

L'ombre de midi


Une chose,
inutile d'en reparler.
Le plaisir du jour est passé,
vingt quatre heures sans remords
sans voir peur de l'ombre de midi,
de ce jugement qui ne cesse de me frapper au visage.

Il faut être fou pour avoir peur
du soleil,
ce n'est pas réel.
Et pourtant je me cache.
Dans les tumultes,
dans le creux des vagues,
jusqu'à ce que la nuit ne finisse par m'envelopper.
Tendrement et absolument.

Pas de lumière pour moi.
Les cheveux ont tous la même couleur.
Cela ressemble au chemin qui conduit à l'éternité
alors, je m'attarde plus que de raison.
Une heure à attendre qu'un son
ne franchisse ma bouche.

Mais déjà le soleil aboie à ma porte.
J'ai presque cru qu'il m'avait oublié.
Je sors.

L'Âge de Fer


Un prêté pour un rendu,
un os pour un souvenir,
une mèche de cheveux pour Sainte Victoire,
je suis à court de reliquaire,
je suis à court de reliques pour te ressusciter.

Oui mais nous avons bien vécu.

Être libre dans ce monde
qui ne mange pas de bois.
Sous le couvert des traditions,
je perds mes droits d'animal,
je perds mes droits de déraisonner.

La douleur me vrille la tête.

C'est une chose d'y croire
c'est la même de ne plus y croire.
Je monte sur la butte de Doue,
c'est l'Âge de Fer qui recommence,
je redescends en rajeunissant,
ça y est, je ne sais plus allumer un feu.
Et pourtant, c'est l'hiver.

Silencieusement, je te rejoins dans ton sarcophage.

D'après une chanson traditionnelle irlandaise.

Éclipse


Éclipse

Il ne suffit pas de le dire,
de le voir ou de l'envisager,
aujourd'hui le soleil est éclipsé par la lune.

On ne vous demande plus
de rire, parler ou ressentir,
aujourd'hui le soleil est éclipsé par la lune.

Il ne faut plus prier,
ni s'agenouiller ou communier,
aujourd'hui le soleil est éclipsé par la lune.

Ce visage tant aimé qui s'assombrit déjà,
cette maison construite par nos parents,
bien vite vendue à des inconnus,
ce portrait de Jaroslava Mucha que nos yeux ne voient plus,
aujourd'hui le soleil est éclipsé par la lune.

Je ne me plains pas,
je ne joue pas à celui qui ne croit pas,
je suis à peine né que l'on me rappelle déjà.

Aujourd'hui la lune a pris le pas,
l'ombre s'accapare nos désirs,
le soleil est éclipsé par la lune.

Dans un train


Regarder des nuages et les confondre avec un océan,
décidément
il faut être un expert pour se tromper à ce point là.

Je prends tout ce qui s'apparente à une faiblesse,
un regard vide qui en dit long,
qui égrène une longue liste de noms,
d'adresses tirées d'un vieux carnet,
que l'on gardait toujours avec soi.

Mes cheveux se recouvrent d'algues,
à quoi bon le nier?

J'aime tous ces paysages en mouvement,
dans le train qui file droit,
je m'efforce de les rattraper
avant que je ne sois en retard au Purgatoire.
J'aimerais m'arrêter au dessus d'un ravin
et rêver de toi encore une fois.

Je touche du bout des doigts un temps qui s'effiloche
au fur et à mesure que passent les gares.
Si ça continue, je vais être malade,
le vertige,
la vitesse,
se rejoignent, s'annulent.
Dix ans à faire du surplace.

Y a t'il quelqu'un pour me dire d'arrêter d'écrire ?

Cette fenêtre (chanson)


Cette fenêtre (chanson)

Cette fenêtre allumée,
là haut,
cette ballade impromptue,
cette soirée si simple
qui se finit
là où elle a commencé,
c'est la fenêtre de la femme que j'aime.

Je suis parti
loin de ce rectangle de lumière,
trois longues années à errer
mais la ballade s'achève
là où elle a commencé,
c'est la fenêtre de la femme que j'aime.

Tout est si familier
que l'on croirait,
presque,
que j'ai toujours été là,
au pied de cette fenêtre.
Mais il me reste un pas à faire,
le plus difficile,
je prie pour qu'elle ne s'éteigne jamais,
cette lumière,
c'est la fenêtre de la femme que j'aime.