dimanche, août 04, 2013

C'est un continent

C'est un continent

J'écris dans l'espoir
de ne pas arriver trop tard.
Comme si un seul mot
pouvait excuser des années sur le départ.

Je n'attendrai pas tes reproches,
indécis et légendaires,
pour reprendre ma place
à droite du très saint père.

Le temps qui a passé
n'a pas de prise sur la violence
des adieux qui ne sont jamais venus,
la confession jamais esquissée.

C'est un continent qui prend le pas
sur la passion et sur l'abandon,
c'est un continent d'amour et de fracas
dont je rêve lorsque je demande ton pardon.

Le rêve qui commence avant la fin,
avant que la bouche ne s'ouvre
et que ne s'échappe un refrain,
un chapelet de paroles ivres.

Je suis parti pour une vague idée.
Je suis parti parce que je ne supportais pas la beauté
et le chagrin d'une femme qui ne peut aimer que ce qui est brisé.

Je suis parti dans l'espoir de ne jamais revenir
mais lorsque je me retourne sur l'avenir
je me rends compte que je ne suis jamais parti et que le pire...
reste à venir.

Parce que c'est un continent qui prend le pas
sur la raison et les saisons,
c'est un continent, toi aussi tu le verras
quand j'embrasserai l'horizon.

Ce soir (chanson apocryphe)

Ce soir, comme tous les soirs,
une semaine que cela dure.
J'ai si peur que je ne veux pas savoir
mais je m'endors et le cauchemar perdure.

Mais nuit après nuit,
je rêve de la mort de mon père,
cette mort qui a presque effacé ma vie
et qui m'a laissé sans aucun repère.

Ce soir j'ai rendez vous avec mon père,
cette voix trop fluette pour ce corps qui part en spirale,
je n'ai rien à lui dire à moins de me tromper,
j'ai encore trop besoin d'être reconnu.

J'ai beau regardé à gauche ou à droite,
rien ne ressemble à rien,
exceptée cette sombre main moite
qui me renvoie à ce rêve qui n'est pas le mien.

Ce soir j'ai rendez vous avec mon père,
cette voix trop fluette pour ce corps qui part en spirale,
je n'ai rien à lui dire à moins de me tromper,
j'ai encore trop besoin d'être reconnu.

L'anneau que je n'ai pas mis au doigt
de peur de trahir ceux que j'ai aimé,
de ne vivre qu'une seule fois
et de ne pas savoir ce que c'est de se tromper.

Elle commence à être longue la liste
des raisons qui me prient de m'éveiller
mais il me reste encore une piste,
un rendez vous que je ne veux pas manquer.

Ce soir j'ai rendez vous avec mon père,
cette voix trop fluette pour ce corps qui part en spirale,
je n'ai rien à lui dire à moins de me tromper,
j'ai encore trop besoin d'être reconnu.

Le visage de mon père contrarié,
meurtri et déjà diffus.
Je n'étais pas à l'heure.
Ce que j'ai perdu, jamais,
jamais,
je ne le rattraperai.








À chaque fois (chanson)

À chaque fois
que le vent souffle,
je t'entends chanter.

À chaque fois
que la nuit tombe,
je t'entends soupirer.

Si ce n'était pas toi ou moi,
je dirais qu'il ne se passe rien,
que tout va bien.
Mais comme c'est toi et moi,
j'ai peur de comment ça va finir.

À chaque fois
qu'il se met à pleuvoir,
tu te mets à rire.

À chaque fois
que le soleil perce,
tu me demandes de t'emmener très loin.

Si ce n'était pas toi ou moi,
je dirais qu'il ne se passe rien,
que tout va bien.
Mais comme c'est toi et moi,
j'ai peur de comment ça va finir.

Il y a des histoires qui s'écrivent comme ça,
par la fin.