C'est un continent
C'est un continent
J'écris dans l'espoir
de ne pas arriver trop tard.
Comme si un seul mot
pouvait excuser des années sur le
départ.
Je n'attendrai pas tes reproches,
indécis et légendaires,
pour reprendre ma place
à droite du très saint père.
Le temps qui a passé
n'a pas de prise sur la violence
des adieux qui ne sont jamais venus,
la confession jamais esquissée.
sur
la passion et sur l'abandon,
c'est
un continent d'amour et de fracas
dont
je rêve lorsque je demande ton pardon.
Le
rêve qui commence avant la fin,
avant
que la bouche ne s'ouvre
et
que ne s'échappe un refrain,
un
chapelet de paroles ivres.
Je
suis parti pour une vague idée.
Je
suis parti parce que je ne supportais pas la beauté
et le
chagrin d'une femme qui ne peut aimer que ce qui est brisé.
Je
suis parti dans l'espoir de ne jamais revenir
mais
lorsque je me retourne sur l'avenir
je me
rends compte que je ne suis jamais parti et que le pire...
reste
à venir.
sur
la raison et les saisons,
c'est
un continent, toi aussi tu le verras
quand
j'embrasserai l'horizon.