mercredi, mai 12, 2010

Entre le ciel et la terre

Entre le ciel et la terre, c’est aussi une façon de ne pas choisir. De s’approprier ce qui ne nous appartient pas.

Entre tous les choix qui s’offraient à nous, nous avons décidé de ne pas choisir, d’attendre que quelqu’un décide à notre place. Il s’en est fallu de peu pour que cela marche, pour que le hasard soit le témoin avantageux de cette peur de décider.

Aujourd’hui, les jeux sont faits.

Je vis seul sur une île tropicale. Je pense que je ne rentrerai jamais complètement de cet endroit. Pourquoi ? Parce que j’y existe à peine. Le poids de mes actes influent si peu que je me surprends à me demander s’il y a eu un avant et s’il y aura un après, tout comme si j’avais toujours été dans cet « entre-deux », dans un temps et un lieu auxquels j’accorde si peu d’importance qu’on peut se dire que, non, je ne suis pas vraiment là.

Après tout, la seule chose qui compte vraiment c’est de sortir au dehors, prendre le soleil, saluer les gens qui passent sur la route en contrebas. La seule chose qui compte vraiment est cette chose qui ne se produira jamais.