samedi, novembre 25, 2006

L'indicible - 3 -

On pourrait les appeler Maldoror à la rigueur, tenter d'apprivoiser une idée qui ne s'exprime pas mais est ce que cela nous aidera à les regarder en face ? Je ne crois pas.

On tente de se rassurer en affirmant que de nombreuses choses peuvent être dites en très peu de mots. C’est là, à mon avis, se contenter de bien peu mais cela rassure certainement la majorité d’entre nous. Ne pas vouloir savoir, voilà ce qu’il en est, voilà ce qui est rassurant, ce à quoi on s’accroche désespérément. En effet, que gagnerait on au fond ? Tout est bon pour ne pas y penser, pour faire mine de savoir de quoi on parle, de donner l’assurance de celui qui sait, à coup de sous entendus à n’en plus finir, toutes ces paroles bienveillantes qui ne veulent rien dire, misérables cache sexe à l’indicible.

Longtemps, je n’ai pas voulu le voir et encore moins l’admettre mais un jour j’y suis venu, moi aussi, comme tout le monde allais je dire ….

Comme des cris dans la tête, de petits cris stridents et répétitifs qui semblent appeler en lui une idée de bonheur dont on ne peut pas se satisfaire. Une légère brise dans le dos pour faire partir cette sensation mais elle revient bien vite. Ce qui en reste, c’est ce long silence que l’on voudrait voir vite interrompu par cette même série de cris, aussi insupportables que nécessaires.