samedi, mars 11, 2006

Enfin (format texte)

Enfin


Enfin, ne pas se laisser leurrer. De grâce. Soyons sérieux. Ne nous laissons pas gagner par l’illusion de ces conclusions hâtives et ô combien erronées.

Sa liberté. Sa fameuse liberté dont on nous rabat les oreilles. J’aimerais que nous en parlions, que nous la décortiquions un peu, comme une crevette à l’ail et au persil. Par acquis de conscience, bien sûr, et peut être aussi avec la secrète intention de briser son rêve.

Arrêter d’être dupe, une seconde suffira.

Avec sa liberté chérie, sa tendre et douce liberté chérie. Sa liberté que j’exècre du plus profond de mon cœur.

Sa liberté de croire ? De se tromper ? D’exister ?

Non.

Liberté, plutôt, de tomber dans son piège. Oui, liberté de se croire acteur de plusieurs drames amoureux à la fois et ne pas envisager le mot « fin » tel qu’il s’écrit vraiment.

Liberté de se fourvoyer, de faire le premier pas, vers la chute.

Evidemment dans un décor expressionniste tout prendrait son sens véritable, cette nouvelle fille là, par exemple, il ne tarderait pas à voir cette longue traînée d’ombres et de soupçons qu’elle laisse derrière elle.

Mais non, à quoi bon ? Ici et maintenant, le doute n’a pas lieu d’être.

Sa liberté qui lui suffit,
cette liberté qui se suffit à elle-même;
quitte à ne pas pouvoir s’en remettre.