samedi, août 20, 2005

Maldoror 2

La violence s'enchevêtre dans ta mémoire.
Elle
te
poursuit.
jusqu'à ce que tu deviennes violence à son tour.

Aujourd'hui, tu te retournes contre toi même,
Tu n'a personne d'autre contre qui te retourner.
Heureusement,
la blessure qui en découle n'est qu'apparente.
Ce n'est pas un cri, ce n'est pas du sang.

Maldoror,
Je ne te demande pas d'être témoin de quoi que ce soit.
Ferme les yeux, retiens ta respiration, bouche tes oreilles.
Voilà, tu n'existes plus.
Tu n'es plus que l'immense désert qui voile l'esprit de celui qui s'y perd.
Tu attends.

Tu pensais peut être sincèrement que tu ne pouvais pas aller plus loin, que la dernière fois était la bonne,
que plus personne, jamais plus, n'aurait à te craindre.

Hélas, ce n'est pas le cas. L'envie est revenue et avec elle son infâme chapelet de petit cris aigus. Les anges
de la miséricorde tels que personne ne pourrait se l'imaginer. c'est ainsi que les yeux de Maldoror doivent se
rouvrir et inspecter soigneusement ce qui l'entoure. Où est la proie ? Comment s'appelle t'elle ? Me donnera t'elle
satisfaction ? Qui sait ? Peut être que ce cou délicat que j'aperçois déjà fera l'affaire ... il ne s'agit pas de se montrer
trop difficile cette fois, ce n'est pas ça qui compte ... ce qui compte c'est l'horreur absolue et surtout les cris qui n'en finissent pas.