lundi, juin 11, 2007

Variations sur un mensonge

Ce mensonge est pour une autre
réservé à d’autres pleurs que les tiens.
Désolé,
une nouvelle fois de te décevoir,
mais non, ce toujours là,
n’est pas pour toi.
Tu as beau pleurer, supplier,
jamais plus je ne te tromperai.

Aujourd’hui ce mensonge j’y crois,
il ne peut pas en être autrement,
alors,
vois tu, ce serait déraison
que de te narrer une histoire vraie,
un sillon mille fois labouré,
un vinyle digne des plus grands fabulateurs.

Laisse,
grâce à ce nouveau mensonge,
je respire enfin, je reviens
au centre de mon ancienne vie,
tes yeux reprennent leurs couleurs,
le coucher de soleil reprend sa place
juste au dessus de nos têtes.

Alors,
permets moi une chose,
laisse moi te mentir,
laisse moi te pourrir
laisse moi te laisser vivre.

Tu vois ?
Le ciel est bleu.
Les oiseux traversent le ciel
et je mens.
Tel est l’ordre des choses,
désormais.

Tu entends ?
Les sirènes des villes,
le cours du fleuve
et je mens, ici aussi.

Parce qu’un seul mot ne suffit pas,
Si je ne mens pas, je n’existe pas.