lundi, juin 11, 2007

A l'aube du monde

A l’aube du monde, le désir d’exister
Pour arriver, quoiqu’il puisse se passer,
en fin de journée,
Avec ce sentiment de ne plus en être capable.
Exister.

J’aimerais retrouver ce souvenir,
Ce prénom qui signifiait TOUT.
Cette aventure qui n’avait pas de sens
Si ce n’est dans l’envers du décor.

A l’aube du monde, ne pas se demander si l’on croit
Ou si l’on croit que l’on croit,
Accepter ce qui arrive, même le pire
Avec pourtant le sentiment de ne plus en être vraiment capable.

Mais non,
Ne sois pas renié, sois mon frère,
Moi qui n’ai pas de frère,
Ne sois pas oublié, toi qui n’a pas été,
Par quelqu’un qui ne peut pas être.

A l’aube du monde, ne pas choisir le pire
Mais plutôt s’abandonner à un soupçon,
Ne pas se traiter de Triste Sire,
Mais plutôt refuser l’abdication.

J’aimerais retrouver ce souvenir,
Ces lèvres qui n’ont jamais osé dire OUI.
Cette aventure qui défiait l’absence,
Du sentiment, de la vie et de la mort.

Alors non,
Ne sois pas renié, sois mon frère,
Moi qui n’ai pas de frère,
Ne sois pas oublié, toi qui n’a pas été,
Par quelqu’un qui n’a pas su être.


à mon pote Eric