jeudi, avril 26, 2012

La musique est un mal nécessaire pour savoir aimer.

La musique est un mal nécessaire pour savoir aimer.


 Il n’est pas nécessaire d’avoir été élevé dans certains mots pour comprendre d’autres mots.

J’en prends pour exemple, la phrase « je t’aime ».

Doit-on forcément avoir été élevé dans l’amour pour y comprendre quelque chose ?

Lorsque le silence a trop souvent été l’obligation même, le réflexe salvateur. Lorsque le silence a trop souvent dicté sa loi … Pas facile de s’affirmer ou ne serait ce que de reconnaître le son de cette voix (notre voix) qui marque son amour (notre amour).

Alors il y a eu les chansons d’amour comme prétexte et comme signes extérieurs d’un sentiment délicatement emmuré vivant.

Aimer l’oubli de soi même pour commencer. C’est le feu qui clame son amour à Jeanne d’Arc chez Leonard Cohen, c’est l’amour qui résonne du fond du justement nommé Rock Bottom. Dans un langage nouveau, à travers des syllabes qui ne s’appréhendent pas tout à fait. Le sentiment jaillit et c’est la seule chose qui importe.

Sous un ciel cyrillique. Dans une langue étrangère. Sous l’emprunt d’une mélodie de travers. Je t’aime, mal, pas assez, trop, parfois mais encore aujourd’hui un peu comme la pierre qui flanche à la première occasion.

Sous un ciel dur et emprunté, il existe toujours la possibilité de s’en remettre à d’autres. Comme à Delphes, on se pose la question et un chanteur y répond.