lundi, avril 16, 2012

Dérangé

C'est drôle de voir mes derniers secrets s'envoler
si seulement j'y avais cru plus tôt
je ne serai pas là en train de m'évider,
de saigner pour l’équarrisseur qui me chérit tant.

Le ciel est si fin que si je levais le bras d'un mouvement ferme,
je déchirerais irrémédiablement la partition divine
et la sphère de leurs vies s'en trouverait chamboulée.
La pourriture est née dans ma bouche fermée.

Ramène moi auprès de ma vie,
au chaud, au sec, loin de tout ce en quoi je crois aujourd'hui.
Prends moi dans tes bras
pas un mot, pas de fracas,
je ne suis plus cette femme qui cause tant d'embarras.

La pluie est rentrée dans la pièce
alors que je m'apprêtais à en sortir,
vainqueur, taquiné par les dieux
je ne peux qu'acquiescer et embrasser la lame que l'on me tend.

On ne refuse rien à un ange,
tu devrais le savoir depuis le temps.
Un ange te prend ce qu'il t'a appris
une fois que toi aussi tu sais recoudre tes ailes de lumière.

Car la chute n'est qu'amour,
un poing de braise qui se tend vers toi,
accepte ton sort et bon débarras
au dessus de ta tête on a dessiné le dernier titulum de l'humanité.

Avant qu'il ne soit trop tard,
Ramène moi auprès de lui,
au chaud, au sec, loin de tout ce en quoi je crois aujourd'hui.
Prends moi dans tes bras
pas un mot, pas de fracas,
je ne suis plus cette femme qui s'appelait Ramona.




D'après une chanson de David Bowie.