dimanche, avril 08, 2012

Il n'y a pas de place

Il n'y a pas de place pour les regrets,
ce mari, ces enfants que tu as mérité.

Vaison La Romaine, juillet 2003.

Jusqu'ici,
ta vie avait été extraordinaire,
lumineuse et solaire, tu ne savais qu'éblouir.

Jusqu'à moi,
tu parlais aux arbres aussi bien qu'aux hommes
et tous te répondaient.

Au doigt et à l’œil.

Une armée vigoureuse faite de plaisirs
qui te suivait partout, où que tu ailles.
Touts ces choses que j'ai aspiré en moi,
que j'ai balayé d'un revers de main.

Car l'amour que je te porte
n'est qu'un pâle écho,
ricochet glissant le long des parois
d'un homme qui n'aime que soi.

Lorsque l'écho s'est atténué,
ton cœur avait déjà pourri,
des feuilles au tronc,
des branches aux racines.
Tout s'est tu autour de toi,
les gens ne savaient plus t'écouter
jusqu'à ce que toi aussi,
un jour, ne soit obligée de te taire à ton tour.

En ce jour,
plus d'aigreur que de profondeur,
un prénom qui rime avec non
le tout accompagné
de mon refus, prompt et définitif.

Je ne souhaite à personne de m'aimer
même si je ne fais que ça.