mardi, novembre 01, 2011

Solaris

Solaris

Dans ce temps d'océans incertains,
dans cette page de réflexions biaisées,
je recherche un souvenir
non pas un parfum qui tiendrait debout,
porté par des jambes qui poussent un soupir
mais
bien, plutôt,
un souvenir que l'on tend à repriser
à chaque fois qu'il s'étend sur la table,
comme un animal qui se love,
un drap de sensations si souvent tâchées
que l'on se demande
à qui est ce sang ?
à qui appartiennent ces sanglots ?
Et la réponse n'en est que plus simple.

A cette femme qui se tenait là.
A la princesse que l'on a vite rendu à la morgue
A cette femme qui aimait la vie qu'elle aurait aimé avoir.

Dans ce temps d'océans incertains,
le bruit du ressac joue avec les souvenirs
comme l'embrun avec les algues brunes.
C'est là et ce n'est pas là,
ce parfum n'a jamais été le sien.
A qui appartient ce sang ?
A qui ces sanglots ?
Et la réponse n'en est que plus simple,
Solaris.