dimanche, novembre 13, 2011

Impressions d'Afrique

L'armistice n'a duré qu'un temps.

J'imaginais l'univers comme un revers de main,
un soufflet asséné aux certitudes,
comme l'iceberg qui court à sa perte
avec la lumière qui ne se lasse pas de raconter
ce qui se se distingue à peine.

Quelque chose sonne faux
la viande salement apprêtée
pour une cérémonie de mariage.
Où sont mes instruments?
Quid du piano à queue?
Toute ma vie a raisonné dans l'éclatement d'une bulle de savon.

Le poids de l'eau a repris son cours.
Il n'y a pas un seul mot pour le dire.
La nuit qui me réveille,
le souvenir d'une longue et unique journée
où le soleil n'a eu cesse de chauffer à blanc,
les blancs si maladroits, les silences dans les conversations.

Le front s'est institué,
la guerre a été déclarée
au réveil nous sommes ennemis,
plus besoin de parloter,
plus d'éléphants à aller chasser.

Là où la lune s’appuie
pour que l'un de nous deux soit absent
toute la pluie a dû être tamisée.

La caresse ne viendra qu'après la noyade.