mardi, novembre 01, 2011

Le désir qui va de soi

Le désir qui va de soi

Comment m'as tu appelé ?
Daniel ?
Ne sais tu donc pas que ce prénom,
ce prénom que tu supposes être mien,
n'appartient qu'à ceux que j'ai fuit ?

Des jours et des semaines à me baisser
à ramasser les restes de ton festin
ta beauté délaissée, tes mains encore souillées
Sans effort et sans dire merci,
j'ai été béni.

Alors ce soir oublie ce prénom
ces lettres qui une fois assemblées
ressemblent plus à un rictus
qu'à une appellation désirée.

Le désir a beau être forcené,
il finit par ne plus ressembler à rien,
pas à l'image,
en tous cas,
d'un couple lové autour de son passé.

Ce Daniel n'a plus de désir.
Il ne veut plus être jugé par Dieu.
Ça va de soi.