Mauvais Sang (encore)
Mauvais
Sang (encore)
Comme le
héros de ce film, il rêvait parfois de courir et de s’envoler
comme dans un rêve d’enfance lorsque la vitesse vous permet de
croire durant un instant que la pesanteur n’est en fait qu’une
invention d’adultes. Faire défiler des images entre l’ombre
portée et l’ombre ressentie et surtout en réchapper, une fois de
plus.
Dans le
sang un antidote à l’immédiat. A chaque fois, des flots de bruit
se répandent sur son passage mais rien ne peut plus l’atteindre.
La vitesse nous protège. De l’extérieur mais aussi de nous même.
Mauvais
Sang, brutal et occasionnel. Sage et pourtant encore à définir, à
saisir à l’arrachée mais l’image se brouille déjà, vitesse de
décompression, ahurissante de beauté. Mon Dieu, pourquoi ne m’as-tu
pas fait à ton image?
Il est
grand temps de repasser les images qu’il vient de voir, grand temps
de copier les gestes et les attitudes. L’important est de ne pas
faire de faux pas, de toujours sortir du cadre de l’image avant que
le personnage ne s’effondre au sol, ivre d’amour et de beauté.
C’est ainsi, à un dixième de seconde près que l'on pourrait peut
être aspiré et sortir de l’inertie folle et enchevêtrée que
l'on s'est inventé.
Mieux
valait reprendre depuis le début. Courir et s’envoler à travers
les plaines, parcourir le monde qui ne veut pas de nous et finir par
éclater de rire, le visage étrangement analogue à celui d’un
mystique en pleine extase.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home