Revenir au centre
Revenir
au centre
Il fut un
temps où le centre ne rendait de compte à personne. Pas même à
moi.
Le temps
d'une utopie ne se conjuguant qu'à la première personne du
singulier.
C'est un
point, une personne qui occupe tout l'espace disponible.
Là où
l'émotion s'écrit en pointillé. D'autres points qui sont le même
point.
Moi et
encore moi. Et lorsque je pense que la réalité est prête à se
dévêtir,
je
m'abstiens.
Car je
préfère délaisser le monde avant qu'il ne me délaisse.
Les
premiers à fuir n'ont pas été les moins courageux quoique vous
puissiez en penser.
Il n'y a
pas d'intégrité qui s'acharne toute une vie durant.
Il n'y a
que le désir luisant,
l'opacité
de la pulsion,
quand
personne ne s'exprime plus librement.
Une fois
abandonné, le monde est vite rempli par les ombres de ce qui aurait
été si, de ce qui aurait dû être si...
Je me suis
laissé dire qu'on ne revient jamais vraiment. Et pourtant.
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