jeudi, juillet 14, 2011

Le repos d’un païen

Il faut d’abord bien s’imprégner d’une vérité fondamentale.
Rien n’est prédisposé à perdurer.

Tout a changé.

D’un jour à l’autre, il ne reste presque plus rien.
Même la pluie ralentit lorsque nous nous mettons à courir.
A la recherche de quelques signes de vie
mais c’est la chaleur qui préfère s’endormir
le long d’une file de voitures abandonnées
qui nous reçoit.

Rien n’a changé.

Le dimanche d’un païen,
un monde où tout a changé.
Car en vérité, c’est bien là le début
de quelque chose qui ne durera pas,
auquel nous assistons.

Tout a changé.

Le dimanche d’un païen,
monde où rien n’a changé.
Car tout a changé.
Un monde où l’affirmation vacille
avant de devenir négation.

Rien n’a changé.

C’est la peur
de ce qui est advenu,
du lac de feu qui nous rattrape.
Tout ce que nous sommes
s’élevant à travers les nuages.

Tout a changé.

Et dans la peur, l’amour.
Et dans l’amour, la fuite.
La fuite dans la peur.

Rien n’a changé.

D'après une chanson de David Bowie