mercredi, janvier 06, 2016

Sans titre

Un portrait
comme une rivière qui se redécouvre la force d'un torrent.

C'est comme ça que je t'imagine
pas comme tu es vraiment.
Ça, ça ne m'intéresse pas.
Pas plus que ton nom,
ton adresse ou ton âge.

A force de t'oublier,
je commence à m'en souvenir très bien.

Un nom qui résonne.
Et bien d'autres mots et quelques sons
qui, bien que, fragmentaires
n'ont jamais cessé de jouer avec moi.

Comme cette flèche qui frappe,
sans cesse,
le reflet de l'au,
au même endroit
de peur de toucher une vraie cible.

Une flèche contre une eau
qui réfléchit autre chose
que ce que je lui demande

De la montagne à la mer
du souvenir à notre rencontre,
tout devient si malléable
comme ton visage que je reconnais enfin.